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1er novembre 1954 : L'éveil de la lutte pour l'indépendance algérienne

Dans les premières heures du 1er novembre 1954, l’Algérie, alors département français, entre dans une nouvelle ère. Le Front de Libération Nationale (FLN) lance un appel au soulèvement et orchestre des attaques coordonnées à travers le pays. Cette insurrection, discrète au début, marque le point de départ d’une guerre de près de huit ans qui redéfinira à jamais les destins de l’Algérie et de la France.

La date, choisie symboliquement par le FLN pour coïncider avec la Toussaint, annonce le début de la « guerre de libération nationale ». La majorité musulmane en Algérie subit encore un système colonial inégalitaire, malgré les vagues de décolonisation de l’après-guerre. Fondé quelques mois plus tôt, le FLN appelle les Algériens à s’unir et à se libérer de la domination française.

Les dirigeants du FLN sont convaincus qu’une insurrection armée est le seul moyen d’obtenir l’indépendance. Des tracts distribués cette nuit-là exposent les raisons de la lutte : une Algérie souveraine, moderne et libre, où tous jouiraient des mêmes droits. Cette vision d’unité et de justice sociale mobilise non seulement les Algériens musulmans mais aussi les chrétiens et les autres factions nationalistes.

Dans la région des Aurès, ainsi que dans d’autres zones stratégiques, les militants du FLN lancent des attaques sur des postes de police, des casernes, des ponts et des symboles du pouvoir colonial. Bien que limitées en puissance de feu, ces opérations révèlent un FLN organisé et déterminé.

 

Soixante dix ans plus tard ...

Soixante-dix ans plus tard, la mémoire de cette « glorieuse Révolution » reste vive. À cette occasion, Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, insiste sur l’importance de l’unité nationale et rappelle la nécessité de privilégier l’intérêt du pays. Il soutient également l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune, qui souhaite « renouer avec l’esprit de Novembre » en renforçant la mémoire collective de cette période.

Le président Tebboune rappelle régulièrement que le dossier de la mémoire ne sera jamais abandonné. En collaboration avec la France, une commission mixte d’historiens explore les événements clés de l’époque coloniale, comme les massacres et essais nucléaires. Tebboune souligne l’importance de transmettre cette histoire aux jeunes générations, affirmant qu’un peuple doit connaître son passé pour bâtir son avenir. Il rappelle que « l’Algérie a payé un lourd tribut » avec environ 5,63 millions de martyrs de l’invasion jusqu’à l’indépendance, un héritage qui reste ancré dans la conscience collective.

Ainsi, le 1er novembre demeure un symbole puissant pour le peuple algérien, incarnant la lutte inébranlable pour la liberté et la justice. Cette date marque le début d’une révolution qui, après des décennies de sacrifices, mènera à l’indépendance de l’Algérie, officiellement reconnue par la France le 5 juillet 1962.

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